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UPANISHADS DU YOGA Tejo-Bindu Upanishad Upanishad du Germe de lumière spirituelle
Trente-septième Upanishad du canon Muktika, appartenant au Krishna Yajur et classée comme Upanishad du Yoga. Le Tejo Bindu, germe de l'illumination spirituelle qui siège dans notre cœur et qui appartient à Shiva, est « difficile à percevoir » et « il est malaisé de le méditer ». Aussi, est-ce l'enseignement que ParamaShiva (Shiva le Suprême) donne à Kumara, son fils, dont nous bénéficions, en cette longue et complexe Upanishad de 25 pages. Une gradation en 6 chapitres, récapitulant tout d'abord les exigences de base de l'engagement yoguique, nous mène de plus en plus profond dans la nature énigmatique de Chinmatra, « l'essence non-duelle et sans parties » qui caractérise la pure conscience d'être (Adhyaya II), puis explore les facettes de ParaBrahman, l'Esprit suprême, caractérisé par Sat-Chit-Ananda, Existence-Conscience-Félicité absolue (Adhyaya III)... Il s'agit enfin de s'installer définitivement dans l'état de libération, et l'Adhyaya IV met en lumière tout ce qui distingue Jivanmukti (la libération de son vivant) de Videhamukti (la libération hors du corps).
Om ! Puisse-t-Il nous protéger tous deux ! Om ! Que la paix soit en moi !
Adhyaya I - Chapitre I 1. La méditation suprême doit porter sur Tejo Bindu, germe lumineux ou source de l'illumination spirituelle, en tant qu'il est l'Atman de l'univers, qu'il siège dans le cœur, qu'il est de la taille d'un atome, qu'il appartient à Shiva, qu'il est paisible et tout à la fois physique et subtil, mais aussi au-delà ce ces qualités. 2. Le germe lumineux doit être la seule méditation des silencieux (muni) aussi bien que des hommes ordinaires; c'est une voie hérissée de difficultés et d'épreuves, et il est malaisé de méditer sur le germe lumineux, car il est difficile à percevoir : il est l'émancipation finale, la Réalité qui jamais ne décline, ardue à atteindre. 3. Celui qui a modéré son appétit de nourriture, qui a contrôlé ses tendances colériques, qui a perdu le goût des réunions mondaines, qui a dompté ses passions, qui a résolu tout les couples d'opposés (chaleur et froid, etc.), en qui tout égoïsme a cédé, qui a atteint l'innocuité face à autrui, ne le blessant ni ne le lésant en rien; 4. et qui, également, se dirige là où les autres évitent naturellement d'aller, et évite naturellement d'aller là où ils aiment aller – un tel pratiquant obtient également la triplicité. Car Hamsa, le cygne, possède, dit-on, un triple siège. 5. Sache donc que c'est le plus grand des mystères, que c'est sans sommeil ni support. C'est extrêmement subtil, de la forme de Soma et c'est le siège suprême de Vishnu. . . . (Upanishad de 25 pages).
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