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Un ascète contemporain – cliché d'un internaute anonyme

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Upanishad du pot à eau

 

          Soixante-quatorzième Upanishad du canon Muktika, appartenant au Sama Véda et classée comme Upanishad du Renoncement.

          Comment doit vivre l'ascète et quelles possessions sont licites pour le Sannyasin ? Un traité complet d'ascétisme dans cette petite Upanishad du renoncement, qui établit la liste des observances que le renonçant devra scrupuleusement respecter, montrant bien par là que l'abandon de la vie dans le monde et des devoirs sociaux et familiaux n'est acceptable qu'à condition de leur faire succéder un engagement encore plus radical et – paradoxalement – bien plus contraignant. On y trouve en outre des mantras propices à la réalisation de l'Atman. Pour cette Upanishad, trois versions, présentant d'importantes différences : j'ai choisi celle du Prof. A.A. Ramanathan, basée sur l'édition Adyar, et publiée en 1978.

 

Om ! Que mes membres et mon discours, souffle, yeux, oreilles, vitalité
Ainsi que tous mes sens, se développent en force.
Toute existence est le Brahman des Upanishads.
Que jamais je ne renie Brahman, ni que Brahman me renie.
Qu'il n'y ait jamais aucun reniement:
Qu'il n'y ait jamais aucun reniement, en tout cas de ma part.
Puissent les vertus que proclament les Upanishads devenir miennes,
Moi qui suis dévoué à l'Atman; puissent ces vertus résider en moi.

Om ! Que la paix soit en moi !
Que la paix gagne mon environnement !
Que la paix soit en les forces qui agissent sur moi !

 

           1-2. Après avoir étudié les Écritures durant l'étape du célibat (brahmacharya) et s'être voué au service de son maître, l'étudiant en Brahman doit solliciter la permission de son maître avant de prendre une épouse qui lui convienne. Puis, ayant mené à bien les tâches du maître de famille, il doit allumer le feu sacré en préalable au renoncement, avec fermeté d'âme, et procéder au sacrifice d'un jour et d'une nuit dédié à Brahma, ainsi qu'aux autres dieux.

           3. Puis il doit procéder à un partage équitable de ses biens entre ses fils. Il doit se défaire de son attachement aux plaisirs des sens, et entreprendre le grand voyage vers Brahman, en faisant halte aux lieux sacrés, en adoptant le comportement d'un ermite des forêts (vanaprastha).

           4. Pour sa subsistance, il n'a que l'air et l'eau, les racines bulbeuses et les fruits autorisés. En sa propre personne, il doit trouver la seule vie sociale qui lui soit licite, sans se permettre de laisser ses larmes tomber à terre*.

* Ainsi donc, la dureté extrême de la vie d'ascète itinérant est reconnue engendrer – surtout en ses débuts – un regret poignant des êtres chers abandonnés ou des douceurs de la vie au foyer familial; ou c'est peut-être la sous-alimentation qui engendre de la dépression.

          . . . (Upanishad de 4 pages).

 

 

                                                                                                                                                                                                
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