UPANISHADS DU RENONCEMENT
Maitreya Upanishad
Vingt-neuvième Upanishad du canon Muktika, appartenant au Krishna Yajur Véda et classée comme Upanishad du Renoncement.
Le roi Brihadratha vient apprendre auprès du Sage Shakayanya ce qu'est l'Atman, et doit insister devant le refus du Sage : car comment définir l'Atman ? C'est donc le chemin vers l'Atman que va décrire le Sage, les conditions de son approche, et les transmutations nécessaires pour arriver à le concevoir. Puis c'est le Sage Maitreya qui va trouver Shiva pour être initié à la Vérité suprême (parama tattva). Dans une large mesure, l'enseignement donné par la Maitrayani Upanishad est ici repris. Enfin, Ishvara lui dévoile en détail sa “forme sans forme”, son essence absolue, dans un superbe chant d'auto-glorification.
Om ! Que mes membres et mon discours, souffle, yeux, oreilles, vitalité
Ainsi que tous mes sens, se développent en force.
Toute existence est le Brahman des Upanishads.
Que jamais je ne renie Brahman, ni que Brahman me renie.
Qu'il n'y ait jamais aucun reniement:
Qu'il n'y ait jamais aucun reniement, en tout cas de ma part.
Puissent les vertus que proclament les Upanishads devenir miennes,
Moi qui suis dévoué à l'Atman; puissent ces vertus résider en moi.
Om ! Que la paix soit en moi !
Que la paix gagne mon environnement !
Que la paix soit en les forces qui agissent sur moi !
. . .
I-3. « Ô Vénérable, ce corps est né d'une union sexuelle et de rien d'autre, il est dénué de conscience et il est véritablement l'enfer puisqu'il a émergé par la voie des urines, rempli d'os, barbouillé de chairs, recouvert de peau; il est rempli à ras bord de fèces, urine, gaz, bile, phlegme, moelle, graisse, exsudant du gras et bien d'autres matières répugnantes. Je demeure dans un corps de cette sorte, aussi es-tu un refuge pour moi, ô Vénérable! » Ainsi implora le roi.
I-4. Le Sage Shakayanya en éprouva du plaisir et répondit au roi: « Grand roi Brihadratha, tu es au premier plan de la famille des Ikshvakus, tu es un connaisseur de l'Atman, quelqu'un qui a bien rempli ses devoirs, et tu es connu sous le nom de Marut. Tel que tu es, tu es l'Atman. — Alors, de quelle façon décrirais-tu l'Atman, ô Vénérable ? » reprit le roi. Shakayanya lui donna alors l'enseignement qui suit :
I-5. « Les objets perceptibles, par l'ouïe et le toucher par exemple, te semblent être une richesse (artha), mais ils sont sans valeur, en fait; car l'âme individuelle revêtue des cinq éléments (bhutatman) ne peut se souvenir du Séjour suprême, tant qu'elle leur reste attachée.
. . . (Upanishad de 8 pages).
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