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Vasanta Vilasa, un poème sur le printemps - Manuscrit illustré UPANISHADS MAJEURES Aitareya Upanishad
Huitième Upanishad du canon Muktika, appartenant au Rig Véda et classée comme Upanishad majeure. C'est la plus ancienne des Upanishads, on la situe entre le VIIème et le IVème siècle avant J.-C. On y trouve donc une conception cosmo-anthropologique archaïque, peu claire, voire brouillée (ainsi, c'est ici l'Atman qui est le démiurge, et non Brahma ou Prajapati), et il ne faut surtout pas tenter d'y rattacher les concepts clés que le Védanta développera quelques siècles plus tard. Elle provient du Brahmana attribué à un sage du nom d'Aitareya. L'intérêt particulier de cette Upanishad est néanmoins une sobriété radicale dans l'approche cosmologique et métaphysique : tout l'enjeu de la création se joue ici entre l'Atman et la créature humaine, et le trait d'union entre les deux est la Conscience, Brahman (qui ici n'a aucun statut quintessencié, étant assimilé à Indra, Prajapati, aux éléments, etc.)..
Om ! Que mon discours reflète et s'accorde à mon esprit, Om ! Que la paix soit en moi !
Adhyaya I – Chapitre I I-i-1: Au temps des commencements, il n'existait que l'Atman, et uniquement lui. Il n'existait rien d'autre qui puisse émettre une lueur. L'Atman délibéra : « Je vais créer les mondes. » I-i-2: Il créa ces mondes, à savoir : Ambhas, le monde de l'eau, Marichi, le monde des rayons solaires, Mara, le monde des mortels, et Apas, le monde des eaux*. Là-bas se trouve Ambhas, au-dessus des cieux; et le ciel est son support. Marichi est l'espace intermédiaire. Mara est la terre. Ce qui se situe en-dessous est Apas.
I-i-3: L'Atman pensa : «Voici donc les mondes. Je dois maintenant créer les gardiens des mondes. » Il fit sortir des eaux un être humain (Purusha) et le façonna. I-i-4: Il le couva (comme un œuf, Hiranyagarbha ?), puis le fit éclore. La bouche de l'être humain se fendit, comme le fait un oeuf. De cette bouche sortit Vak, la parole; de la parole sortit Agni, le feu. Les narines apparurent, il en sortit Prana, le souffle de vie; du souffle de vie sortit Vayu, l'air. Les yeux apparurent, il en sortit le sens de la vue; de la vue sortit Aditya, le soleil. Les oreilles apparurent, il en sortit le sens de l'ouïe; de l'ouïe sortirent les directions. La peau apparut; de la peau, sortit le système pileux; du système pileux sortirent les herbes et les arbres. Le cœur apparut, il en sortit Manas, l'organe mental; de l'organe mental sortit Chandra, la lune. Le nombril apparut, il en sortit Apana, le souffle d'expulsion; du souffle d'expulsion sortit Mrityu, la mort. Le membre viril apparut, il en sortit la semence; de la semence sortirent les eaux. . . . (Upanishad de 5 pages).
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