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Lumière fossile, aux limites de l'univers observable. UPANISHADS DU RENONCEMENT Brahma Upanishad Upanishad de Brahman
Onzième Upanishad du canon Muktika, appartenant au Krishna Yajur Véda et classée comme Upanishad du Renoncement. Cette Upanishad enseigne comment l'Atman réside dans notre corps subtil et s'en extrait dès que nous abandonnons la vie du monde, pour mener une vie au-delà des rituels, où les différenciations se sont estompées. Par le passage au-delà des rites que représente le renoncement, l'Atman se transmue en la suprême sagesse de Brahman. Cette sagesse qui se manifeste sous forme d'une union constante à l'Atman universel, n'est autre que Brahma Vidya, la connaissance de Brahman.
Om ! Puisse-t-Il nous protéger tous deux ! Om ! Que la paix soit en moi !
. . . 3. Sache maintenant que ce Purusha possède quatre emplacements (dans le divin Brahmapura, le corps humain) : le nombril, le cœur, la gorge et la tête. Là, brille le Brahman sous ses quatre aspects : veille, rêve, sommeil profond, état quatrième et transcendantal (turiya). Dans l'état de veille, il est Brahma; dans le rêve, il est Vishnu; dans le sommeil profond, il est Rudra; dans le quatrième état, il est l'Unique, le Suprême et l'Immortel. Et il est encore le soleil, Vishnu, le Seigneur suprême (Ishvara), il est le Purusha, il est le souffle de vie, il est le jiva, l'être animé, il est le feu, il est Ishvara, et il est le Resplendissant. Oui, ce Brahman transcendantal brille à l'intérieur de tous ceux-là ! En lui-même, il est dénué de mental, d'oreilles, de mains et de pieds, de lumière. En lui, les mondes ne sont ni existants, ni inexistants; les Védas, les dieux, les sacrifices ne sont ni existants, ni inexistants; la mère, le père, la bru ne sont ni existants, ni inexistants; le fils de Chandala ou celui de Pulkasa ne sont ni existants, ni inexistants; le mendiant n'est ni existant, ni inexistant, pas plus qu'aucune des créatures ou qu'aucun des ascètes; ainsi, seul l'unique et très-haut Brahman brille en cet endroit. Dans la niche du cœur se tient cet éther (akasha) de la conscience : cette conscience avec tant d'ouvertures, avec sa détermination vers la connaissance, là, dans la niche du cœur, et cet éther en lequel tous ces univers extériorisés évoluent et se meuvent, en lequel tout ce qui existe est tissé sur une trame et une chaîne. Quiconque sait cela, connaît pleinement toute la création. Sur lui, les Dévas, les Voyants (Rishis) et les ancêtres (Pitris) n'ont plus aucun ascendant, car il est pleinement éveillé, car il est devenu un connaisseur de la Vérité. . . . (Upanishad de 4 pages). |