|
UPANISHADS GÉNÉRALES Shuka Rahasya Upanishad Upanishad de la Doctrine secrète de Shuka
Trente-cinquième Upanishad du canon Muktika, appartenant au Krishna Yajur Véda et classée comme Upanishad générale. Shuka ou Shukadeva Goswami fut “le récitant, le narrateur” (plutôt que le perroquet) qui transmit plusieurs œuvres monumentales – en taille et en importance ! – à ses contemporains de l'Inde des temps mythiques : le Mahabharata, le Bhagavata Purana (considéré couramment comme “le cinquième Véda”) ainsi que d'autres Puranas associés au culte de Vishnu. Fils de Vyasa, le Compilateur, qui devint l'un des sept Voyants immortels après avoir rédigé la totalité des Védas, il tenait de son père l'apprentissage précoce et parfait de ces œuvres rédigées par son père. Ascète lumineux, il garda toute sa vie la jeunesse et la beauté d'un adolescent de seize ans; Brihaspati, le précepteur des dieux, fut son autre instructeur, et il recueillit une partie du Bhagavata Purana de la bouche-même du dieu Brahma. La connaissance de Brahman (BrahmaVidya ou BrahmaJnana) est ici la doctrine secrète, fondée sur des mantras accompagnés de gestes bien précis, que Shiva enseigna jadis à Shuka le Narrateur, fils de Vyasa le Compilateur. Et à son tour, le dieu Brahma la transmet – par cette Upanishad – à un groupe de sages. L'essentiel de cet enseignement repose sur les quatre fameuses maximes : « Tat tvam asi » (Toi aussi, tu es Cela); « Ayam Atma Brahma » (Ce Soi est Brahman); « Prajnanam Brahma » (La conscience est Brahman), et « Aham Brahmasmi » (Je suis Brahman).
Om ! Puisse-t-Il nous protéger tous deux ! Om ! Que la paix soit en moi !
1-19. Nous allons maintenant exposer la doctrine secrète. Les sages divins rendirent hommage à Brahma et lui demandèrent : « Ô Vénérable Seigneur, parle-nous de la doctrine secrète. » Brahma leur répondit qu'autrefois, le grand Voyant Vyasa, qui avait classifié le trésor de tous les Védas, alla trouver le dieu Shiva, lui rendit hommage et lui demanda : « Ô Dieu des dieux, Maître de la Sagesse, toi qui as fait vœu d'ôter les obstacles que créent les liens du monde, écoute : le temps est venu de donner l'initiation à mon fils Shuka, de l'introduire au sacrement du Véda. Ô Maître de l'univers ! Accepte et enseigne-lui tous ces hymnes. » . . . (Upanishad de 5 pages).
|