M51, Galaxie du Tourbillon – Observatoire de St-Luc, Valais (Suisse)
UPANISHADS DU RENONCEMENT
Avadhuta Upanishad
Upanishad de l'ascète balayé par le vent
Soixante-dix-neuvième Upanishad du canon Muktika, appartenant au Krishna Yajur Véda et classée comme Upanishad du Renoncement.
Dattatreya, le grand Avadhuta (stade de réalisation au-delà de celui du Parama Hamsa), enseigne au sage Sankriti la nature de l'Avadhuta, son fonctionnement et son comportement.
Dans cette Upanishad, la notion de l'Avadhuta rejoint celle du Hamsa, l'ascète-cygne, car la métaphore de l'oiseau de l'âme est celle qui vient le plus spontanément à l'esprit : le Soi à la recherche du Soi suprême est tel un oiseau qui, bien au-dessus de la vie des hommes, a quitté ses attaches sociales pour partir à la recherche du Brahman; l'âme est un oiseau qui migre, libre, sans attaches, parcourant l'immensité céleste pour trouver le séjour suprême. Plus précisément, cette Upanishad pousse la métaphore jusqu'à associer quatre types de béatitude (joie, délices, délice extrême, félicité suprême, qu'il connaît au fur et à mesure de sa réalisation) aux parties constitutives de l'oiseau.
Suit un monologue alerte et savoureux où l'Avadhuta se présente lui-même, tout en se comparant sans fausse modestie à l'homme profane, l'ignorant. La liberté infinie dont jouit celui qui a entièrement réalisé le Brahman permet notamment à notre ascète Avadhuta de poursuivre, par pure compassion pour ceux qui cherchent la libération, des activités dans l'enseignement de la voie, de faire les gestes ordinaires de n'importe quel sannyasin, tout en restant dans une perpétuelle absorption en Brahman.
Om ! Puisse-t-Il nous protéger tous deux !
Puisse-t-Il nous nourrir tous deux !
Puissions-nous travailler conjointement avec une grande énergie,
Que notre étude soit vigoureuse et porte fruit;
Que nous ne nous disputions pas, et que nous ne haïssions personne !
Om ! Que la Paix soit en moi !
Que la Paix gagne mon environnement !
Que la Paix soit en les forces qui agissent sur moi !
. . .
2. « L'Avadhuta est ainsi nommé parce qu'il est immortel (akshara), parce qu'il est le plus grand (varenya), et parce qu'il a rejeté tous les liens qui le rattachaient au monde (dhutasamsarabandhana); également parce qu'il incarne le sens que vise la maxime Tat Tvam Asi (Toi aussi, tu es Cela).
3. Celui qui demeure constamment établi en son propre Atman, qui a traversé la barrière des castes (varna) et des étapes de la vie (ashrama), et s'est ainsi élevé au-dessus de ces notions, celui-là est appelé un ascète balayé par le vent.
4. La joie qui l'emplit lui tient lieu de tête; les délices qu'il ressent constituent son aile droite; le délice extrême qu'il connaît constitue son aile gauche; et la félicité suprême constitue son Atman authentique. Aussi jouit-il d'une quadruple condition.
. . . (Upanishad de 7 pages).
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