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Surya, dieu du Soleil - Temple de Konark, Orissa, Inde UPANISHADS GÉNÉRALES
Akshi Upanishad Upanishad de la Vision
Cinquième Upanishad du canon Muktika, appartenant à l'Atharva Véda et classée comme Upanishad générale. Akshan, Akshi : l'œil; la vue, régie par Aditya, le Soleil. Akshi, les deux yeux, représentent le Soleil et la Lune. Voici encore une Upanishad très peu connue ou fréquentée, dont n'existe aucun commentaire, et rien qu'un mince repère chronologique : elle fait partie des Upanishads moyenâgeuses, du Xe au XIVe siècle. On peut mentionner l'influence bouddhiste qui affleure en plusieurs endroits, notamment dans ce passage : « Puisque tout ce monde est souffrance, au début, au milieu et à la fin, alors, ô homme sans souillures, renonce à toutes choses et voue-toi à la Vérité. », qu'on croirait extrait d'un sermon du Bouddha sur les Quatre Nobles Vérités, et dans l'usage du terme Buddha pour “éveillé” dans la glorification finale de l'Existence absolue (Sat). Le propos de cette Upanishad est de présenter la Sagesse, telle que perçue par le Soleil, qui régit la vue, mais aussi la vision spirituelle. L'enseignement porte sur la science sacrée de Brahman (Brahma Vidya) et s'articule autour des sept stades du Yoga (bhumika), et non des huit étapes, comme c'est l'usage. Il introduit de nouvelles catégories, ainsi les deux sortes de non-attachement, général et supérieur. La conclusion rejoint le leitmotiv qui court dans toutes les Upanishads : la clé du samadhi (et de la libération) est la lettre sacrée Om, identique à la Conscience absolue.
Om ! Puisse-t-Il nous protéger tous deux ! Om ! Que la paix soit en moi !
. . . DEUXIÈME PARTIE 2. Tout est l'Un, lequel est non-né, paisible, illimité, inaltérable, immuable. Vois le Réel comme étant la Conscience (chit); sois apaisé et détends-toi. 3. Sache-le, le yoga consiste en la non-connaissance de la pluralité, en la suppression spontanée du mental. Établi en yoga, accomplis tes actes ou, à l'opposé, ne les accomplis pas du tout. 4. Chaque jour, on ressent une aversion spontanée pour ses imprégnations mentales (vasana); néanmoins, on incline à plonger avec enthousiasme dans des actes valeureux. 5-6. Et toujours on reste perplexe devant les actions instinctives des êtres non éclairés; on ne fait pas allusion à ce qui pourrait discréditer autrui, mais on l'assiste dans ses actes vertueux. On accomplit des actes affables qui ne font de tort à personne, fuyant toujours les actes négatifs et évitant toute forme d'indulgence pour les plaisirs des sens. . . . 41-42. C'est là le sommet de toutes ces étapes, au-delà des mots, d'une paix absolue. Ayant renoncé à se conformer aux voies du monde, ainsi qu'à celles du corps, l'adepte rejette aussi la conformité aux enseignements des Écritures et se débarrasse ainsi de toutes les surimpositions (adhyasa) plaquées sur l'Atman. Tout ce qui le constitue, le maître de la Totalité (Vishva), le maître de l'inconscient (Taijasa), etc.*, ne sont rien d'autre que le mot sacré Om.
43. En raison de la non-différence entre le sens et son expression, qui ne sont jamais perçus comme distincts l'un de l'autre, le maître de la Totalité (Vishva) n'est autre que la lettre A, tandis que la lettre U est le maître du subconscient (Taijasa). 44. Le maître de l'inconscient (prajna) n'est autre que la lettre M. C'est ce que doit apprendre l'adepte, dans cet ordre, en faisant un grand effort de discrimination, avant de pouvoir s'installer dans l'absorption unitive (samadhi). . . . (Upanishad de 5 pages).
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