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UPANISHADS DE VISHNU
Gopala Tapaniya Upanishad Upanishad de l'ascèse dévotionnelle à Gopala, le Bouvier
Quatre-vingt-quinzième Upanishad du canon Muktika, appartenant à l'Atharva Véda et classée comme Upanishad de Vishnu. Cette Upanishad tardive (XII-XIIIème siècle) est une illustration parfaite du culte de la dévotion caractéristique du Vishnouisme, et elle allie habilement, comme dans une miniature aux coloris francs et frais, le contexte historico-mythologique de la présence du dieu Krishna parmi les humains, et l'enseignement proprement dit : amour pur et désintéressé de la Divinité, dont la grâce surpasse tous les charmes terrestres, et compréhension de sa nature réelle. Elle est extrêmement réputée dans l'Inde contemporaine, non seulement pour la somme essentielle du Bhakti Yoga qu'elle transmet, mais pour sa richesse mythologique et sa beauté littéraire.
Om ! Ô Dieux, puissions-nous entendre de nos propres oreilles ce qui est propice; Om ! Que la paix soit en moi !
. . . Chapitre II 75-78. Se concentrant mentalement, il faut méditer sur moi, me tenant dans le lotus à huit pétales du cœur (anahata chakra) bien épanoui, mes deux pieds portant les signes de la conque, du fanion et de l'ombrelle, ma poitrine portant la marque Shrivatsa et resplendissante du joyau Kaustubha, mes quatre bras brandissant la conque, la roue, la massue et l'arc Sharinga, mes bras ornés de bracelets, mon cou resplendissant d'une guirlande de fleurs, ma tête ceinte d'une splendide couronne, mes oreilles décorées de pendants rutilants, mon corps harmonieux et noble, mes mains tenant une flûte, un clairon en corne de buffle, et faisant le geste de protection vers mes fidèles. 79. Lorsque l'univers tout entier est baratté (mathyate) par la baratte de la connaissance spirituelle, le beurre produit est le Dieu suprême, qui réside là. C'est pourquoi on l'appelle Mathura. 80. En mon cœur, je médite sur le monde de la matière avec ses huit gardiens des directions (dikpalas), semblable à une fleur de lotus pleinement épanouie qui pousse sur l'océan des naissances et des morts incessantes. . . . (Upanishad de 14 pages).
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