Portrait de femme, couleur et or sur papier, début XIXème.
UPANISHADS GÉNÉRALES
Garbha Upanishad
Upanishad de l'Embryon
Dix-septième Upanishad du canon Muktika, appartenant au Krishna Yajur Véda et classée comme Upanishad générale.
Le sage Pippalada traite du développement du fœtus in utero. C'est également un traité d'anatomie subtile selon l'école Samkhya (yoga et philosophie védique originelle). Le point le plus remarquable de cette Upanishad, outre une vision pré-scientifique étonnamment précise, est son affirmation de la vie psychique du fœtus dès le moment de l'incarnation de l'âme, de sa capacité à se remémorer ses vies antérieures et son bilan karmique, et – encore plus remarquable – de sa détermination à profiter de cette nouvelle incarnation pour se libérer définitivement.
Voici les notions dont traite cette Upanishad étonnante: nature quintuple du corps; relations du quintuple avec les six (saveurs de nourriture) et les sept (notes musicales associées aux émotions); le quintuple développe sept substances constitutives; développement de l'embryon, de l'accouplement des parents à sa naissance; les deux semences et leur ratio; vie psychique de l'embryon qui médite spontanément sur le Om en tant que Purusha, principe psychique universel, conscience suprême; souvenirs sensibles du passé karmique et complainte face à l'épreuve de la vie à venir; résolution spirituelle; la naissance, douloureuse, broie la mémoire karmique; le corps comme symbole du sacrifice rituel; énumérations anatomiques diverses.
Cette Upanishad présente d'importantes variantes d'une édition à l'autre (Paul Deussen suit la Calcutta 1891 Edition, ainsi que celle de Bombay, 1896), mais toutes les versions présentent certains passages “inextricablement confus”, de l'avis de P. Deussen, qui sont plus ou moins abandonnés dans les traductions. Je suis néanmoins la traduction donnée par P. Deussen, qui s'est attaqué aux difficultés (dues probablement à des erreurs de copistes ou à des pertes de feuillets) et en propose une lecture cohérente.
Om ! Puisse-t-Il nous protéger tous deux !
Puisse-t-Il nous nourrir tous deux !
Puissions-nous travailler conjointement avec une grande énergie,
Que notre étude soit vigoureuse et porte fruit;
Que nous ne nous disputions pas, et que nous ne haïssions personne.
Om ! Que la paix soit en moi !
Que la paix gagne mon environnement !
Que la paix soit en les forces qui agissent sur moi !
. . .
4. Des milliers de fois auparavant
J'ai vécu dans la matrice d'une mère,
J'ai pris plaisir à une grande variété de nourritures,
Et je fus allaité à tant de seins maternels.
Je naissais, et mourais de nouveau,
Et continuellement, je renaissais une nouvelle fois.
Ce que j'ai fait pour mes frères humains,
Toutes ces actions, bonnes ou mauvaises,
Pour cela je dois souffrir, seul;
Ceux qui en ont profité s'en sont allés.
Hélas, je suis plongé dans l'océan des souffrances,
Et nulle part je ne vois de remède !
Une fois que je me serais échappé de la matrice maternelle,
Je me tournerai vers Maheshvara, le Seigneur suprême,
Qui détruit tout le mal
Et accorde la libération en récompense.
. . . (Upanishad de 4 pages).
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