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UPANISHADS DU YOGA Dhyana Bindu Upanishad Upanishad de la Contemplation sur le Point-semence
Trente-neuvième Upanishad du canon Muktika, appartenant au Krishna Yajur Véda et classée comme Upanishad du Yoga. En seize pages denses, ardues en raison de l'accumulation de détails minutieux et de métaphores générales, c'est un enseignement complet sur Dhyana, la méditation contemplative, centrée sur Bindu, le symbole de Turiya, l'état de parfaite réalisation, qui plane au sommet du Om, mais aussi de la semence masculine et féminine... empruntant beaucoup à certains tantras du Shaktisme ! Avec une profusion baroque de détails anatomiques, l'art de l'union sexuelle – maithuna – est subtilement transmué en art de la réalisation ultime. Mais auparavant, il faut connaître et maîtriser bien des notions, telle la psalmodie du Om, la hiérarchie des chakras et la percée de Kundalini, les mudras et les bandhas qui permettent de fusionner les souffles et d'éveiller les chakras les plus subtils de la région crânienne, etc... Terminant sur une brève évocation des manifestations sonores et visuelles typiques du samadhi, l'Upanishad révèle la voie secrète par où effectuer la percée définitive en Kaivalya, l'extase sans retour.
Om ! Puisse-t-Il nous protéger tous deux ! Om ! Que la paix soit en moi !
1. Même si nos actes négatifs s'accumulaient et formaient une montagne atteignant plusieurs yojanas*, celle-ci serait intégralement détruite à l'aide du yoga de la contemplation (Dhyana Yoga). En aucun temps, on ne découvrit un destructeur des souillures karmiques comparable à lui.
2. Bijakshara, la syllabe-germe (c.-à-d. Om), est le point-semence (bindu) suprême. Nada, le son subtil, se situe au-dessus. Quand le Nada cesse d'être audible en accompagnement de cette syllabe-germe, c'est que l'on est alors parvenu à l'état suprême, qui est sans Nada. 3. Le yogi pour qui est précieux par-dessus tout ce son qui surpasse Nada, à savoir l'Anahata (le son non frappé), voit se dissoudre tous ses doutes. 4. Si l'on coupait la pointe d'un cheveu en cent mille, Nada serait encore plus subtil que la moitié de la fraction ainsi obtenue; et lorsque cette extrême ténuité s'est résorbée dans l'Anahata, le yogi atteint à l'immaculé Brahman. . . . (Upanishad de 10 pages).
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