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Couronne de l'éclipse solaire d'août 2008, vue de Mongolie - Crédit & Copyright: Miloslav Druckmüller UPANISHADS GÉNÉRALES Katha Rudra Upanishad Upanishad-conte de Rudra
Quatre-vingt-troisième Upanishad du canon Muktika, appartenant au Krishna Yajur Véda et classée comme Upanishad générale. Rudra : « le Rouge brillant, le Pleureur », de “-rud”: pleurer - Shiva sous son aspect destructeur, « Maître des puissances terrifiantes », lorsqu'il dissout les mondes au moment d'un pralaya, utilisant pour ce faire la force cosmique de réabsorption. Il est aussi, sous cet aspect, « le Seigneur des larmes », car ses manifestations épouvantent les humains, que ce soient des catastrophes naturelles, des maladies et épidémies, ou des deuils.
Om ! Puisse-t-Il nous protéger tous deux ! Om ! Que la paix soit en moi !
. . . 3. C'est après avoir étudié les Védas en tant qu'étudiant célibataire et accompli les devoirs prescrits par les Écritures, après s'être marié, avoir engendré des fils et leur avoir donné des moyens de subsistance convenables, avoir fait procéder à des sacrifices solennels à la mesure de ses moyens, et avoir demandé le consentement de ses aînés et de sa famille, que l'on pourra adopter la vie du renonçant. Ayant atteint une forêt, on accomplira le sacrifice de l'Agnihotra durant douze nuits, en versant des oblations de lait dans le feu; et pendant ces douze nuits, on ne se nourrira que de lait. Ces douze nuits accomplies, on devra offrir au feu les bols en bois, qui ne seront plus d'aucun usage, avec le mantra suivant : “Voici le riz cuit en offrande au feu destructeur (Vaishvanara), à Prajapati, le Créateur; voici l'offrande convenue, déposée en trois bols, à Vishnu et Agni.” Si les pots sont d'argile, on les jettera au fil de l'eau, s'ils sont de métal, ils seront remis au maître, avec le mantra suivant : “Ne me renie pas, maintenant que nous nous séparons ! Que je ne te renie pas, maintenant que je te quitte !” On se prosternera devant les trois feux – le feu domestique, le feu du sud (des ancêtres) et le feu sacrificiel. Certains disent qu'on doit alors avaler une poignée de cendres prises là où se trouvent les baguettes qui ont servi à allumer le feu. Après s'être rasé la tête, y compris la touffe sacrificielle, et avoir jeté les cheveux, on devra abandonner le cordon sacré au fil de l'eau, avec le mantra suivant : “Hommage à la terre ! Bhuh Svaha !” Après cela, on choisira la mort soit par inanition, soit par noyade, soit par le feu, ou on s'engagera sur un champ de bataille; ou encore, on marchera jusqu'à tomber raide mort, ou bien on rejoindra un ermitage d'ascètes vénérables. En ce cas, on consommera uniquement du lait pour son repas du soir, et cela tiendra lieu d'offrande du soir. Le lait qu'on prendra le matin tiendra lieu d'offrande matinale; celui que l'on prendra à la nouvelle lune tiendra lieu de sacrifice de la nouvelle lune; celui de la pleine lune tiendra lieu de sacrifice de la pleine lune. Quant à la coupe des cheveux, de la barbe, des ongles, etc., qui se fait au printemps, elle constituera le sacrifice Agnishtoma (grand sacrifice solennel de Soma). . . . (Upanishad de 5 pages).
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